La technologie comme outil d’engagement social

Mariette Fall

Marieta Fall (Analyste en gouvernance de la Banque Mondiale) parle d’un programme qui se situe au sein du groupe de gouvernance de la Banque Mondiale et qui s’appuie sur les NTIC qui ont pour objectif l’amélioration des prestations des gouvernants notamment en matière de gestion des projets publics. Ce projet stimule l’engament des citoyens en les amenant à participer au développement de leur localités. L’objectif voulu de ce projet est de faire des citoyens des partenaires de la gouvernance à part entière et où leurs voix comptent en créant une ligne directe entre l’usager et le prestataire de service publique

Bien qu’existant déjà dans le privé ce concept est optimal lorsqu’on y associe les médias et la société civile parce qu’ils jouent le rôle de relais pour plus de transparence et de légitimité. Pour que ces méthodes soient plus efficaces il faut qu’elles soient institutionnalisées.

Pourquoi l’usage des NTIC dans les enquêtes ?

Bien que nécessaire les enquêtes demandent des moyens financiers et humains plus important. L’usage d’outils auxquels le plus grand nombre fait usage comme le téléphone qui a un taux de pénétration élevé même dans les pays en voie de développement se présente comme une solution. L’usage fait des NTIC se présentent comme des outils de gestions révolutionnaire parce qu’ils permettent d’interagir avec le population laissant une possibilité de feed-back mais aussi d’assurer la fiabilité de l’information provenant directement de l’interlocuteur :

c’est une information en temps réel et moins couteuse. C’est un outil complémentaire parce qu’il ne fera pas disparaitre l’usage fait du papier dont beaucoup de personnes font usage et qui par conséquent risqueraient être exclues si les NTIC étaient utilisés de façon complète.

Ses usages

Le système de gouvernance participatif par les NTIC permet :

  • De s’assurer le feed-back auprès des citoyens (surtout dans le cas des projets participatifs)
  • De créer un système de gestion des plaintes avec par exemple un numéro court mis à la disposition des citoyens
  • Assurer le monitoring
  • Mapping : permet de visualiser la matérialisation des projets et leur évolution

Les NTIC mis à profit pour la collecte des feed-back sont

  • Le SMS qui est moins couteux et a un haut impact.
  • Les IRV : qui sont des serveurs locaux (s’avérant limités parce que difficile à comprendre avec les systèmes d’appels automatiques)
  • Les centres d’appels qui sont couteux mais permettent d’avoir un taux de réponse élevé.
  • Internet qui n’est pas toujours facile d’accès mais d’avère tout de même efficace.

Mariette Fall, lors de sa conférence au kws sur la technologie gouvernance

Exemple

L’un des exemples les plus marquants dans le cadre de cette investigation est celles du Sud KIVU (RDC). Dans un contexte où le gouvernement central est régulièrement en conflit avec les gouvernements locaux à cause d’un manque de confiance du à l’allocation de fonds financiers pour les projets, il a été initié une opération consistant à faire décider les citoyens de cet Etat des projets qu’ils voulaient voir réaliser dans leurs espaces de vie :

bien que privé d’électricité le constant a été fait que les personnes vivants au Sud KIVU faisaient des Kilomètres pour recharger leurs téléphones portables. De cette observation, l’enquête fut réalisée par téléphone portable.

Au final ce fut un succès avec 250 milles enquêtés et les principaux projets se tournaient vers des besoins primaires essentiels (bornes fontaines, salles de classes…etc.)

L’usage d’outils basés sur la cartographie et la géo référence s’avère aussi être une solution aux problèmes locaux surtout dans le cadre de projet. L’exemple est celui du Ghana où dans certaine localité les citoyens ayant constatés un problème, le signale par SMS, envoie une photo ou une capture par géolocalisation. Les données une fois collectées sont utilisées afin de faire un rapport qui est utilisé pour interpeller les responsables sur la question.

Une étude est menée pour évaluer l’impact de ces outils sur la prise de décision en se basant sur l’usage qu’on en fait, la culture, la représentativité afin d’avoir un standard commun en ce qui concerne leur usage et déterminer leur capacité à influencer les gouvernements en terme de réactivité et de réponse.

Les principes à suivre pour leur usage sont :

  1. Se focaliser sur l’usager
  2. Comprendre les l’écosystème : en matière de règle légale. Car certains pays interdisent ces pratiques
  3. A grande échelle : donc doivent aller au-delà du projet
  4. Durable et pérenne
  5. Guidée par les données et pouvoir recevoir l’information en temps réel pour mieux mesure l’impact.
  6. Ouvert c’est-à-dire réutilisable
  7. Confidentiel (sécuriser l’information de l’usager)
  8. interactif

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