Tout a commencé par un questionnement que nous avons eu en janvier dernier au sujet de l’économie sociale. Interpellé par un article du quotidien Le devoir du mois d’Avril dernier, au sujet des entreprises d’économies sociales, on s’est donc demandé si l’économie sociale était une forme d’économie à part entière ou une alternative simple à l’économie traditionnelle. En d’autres termes, on s’est demandé si le monde pourrait être géré plus tard par des principes nouveaux inspirés des modèles de l’économie sociale.
Cette reflexion nous a amené plus tard à nous questionner sur l’innovation sociale. Fort heureusement à voir les recherches sur les moteurs de recherche nous ne sommes pas les seuls à nous interroger sur la définition de l’innovation sociale. Chaque jour des milliers de personnes se posent la question.
Au Québec, de nombreux acteurs oeuvrent depuis des années à proposer des modèles de développement je dirais plus respectueux de l’individu et de la communauté. Parmi ces derniers, je vais citer le Réseau Québécois en Innovation sociale (partenaire à la semaine de la technologie pour le bien commun). Initié en 2005 et devenu OBNL en 2013, le RQIS propose une définition complète de l’innovation sociale à tous ceux qui comme nous se poserait la question.
Une innovation sociale est une nouvelle idée, approche ou intervention, un nouveau service, un nouveau produit ou une nouvelle loi, un nouveau type d’organisation qui répond plus adéquatement et plus durablement que les solutions existantes à un besoin social bien défini, une solution qui a trouvé preneur au sein d’une institution, d’une organisation ou d’une communauté et qui produit un bénéfice mesurable pour la collectivité et non seulement pour certains individus. La portée d’une innovation sociale est transformatrice et systémique. Elle constitue, dans sa créativité inhérente, une rupture avec l’existant.
Comme il l’est précisé sur le site, l’innovation sociale se distingue par 4 principaux éléments:
- Le désir de sortir des pratiques courantes
- Une diversité de connaissance et de compétence
- L’innovation sociale implique une rétroaction (les preneurs de l’innovation sociale contribue à l’expérimentation)
- L’innovation sociale exige une appropriation (preneurs et bénéficiaires l’intègrent dans leurs pratiques courantes)
Tendances de recherches en ligne
Maintenant qu’on sait ce qu’est l’innovation sociale, intéressons nous un petit peu aux régions du monde où elle est très présente. Selon les statistiques tirées de Google, Singapour, le Canada et le Danemark sont des pays où les résidents s’intéressent beaucoup à l’innovation sociale.
De manière encore plus précise des villes comme Toronto, Cambridge et Washington semblent être d’excellents territoires d’expérimentation. Pour ce qui est de Toronto on peut citer le hub du CSI qui est une véritable « terre promise » pour tous les acteurs de l’innovation sociale. Je pourrai aussi citer la présence à Toronto d’acteurs majeurs comme Ashoka Canada
Alors, peut-on considérer l’innovation sociale comme un phénomène de mode? La réponse est clairement NON. A titre d’exemples
L’INM à Montréal a organisé tout récemment une activité avec des entrepreneurs sociaux où l’on a pu mesurer le dynamise de l’innovation sociale au Québec
De plus en considérant des entreprises comme Communauto ou la Tablée des Chefs on peut tout de suite comprendre que l’innovation sociale au Québec n’a pas encore révélé son plein potentiel.
Du coup on peut donc se demander quel avenir pour l’innovation sociale au Québec et dans le monde? Difficile de prédire quoi que ce soit. Ce qui est sûr c’est que l’intérêt et l’impact de l’innovation sociale ne cesse de croître. On observe une croissance de +5% chaque année au niveau global sur les recherches à ce sujet. De plus le public demande de plus en plus d’exemples d’entrepreneurs ou de projets d’innovation sociale sûrement pour inspirer les prochains entrepreneurs sociaux.
A suivre donc