Termes clefs
- Retrouvailles d’équipe
- Découverte réel du site
- Voyage
- Réalité du terrain
- Montréal – Cameroun
- Campement
Suite à ma première descente sur le terrain en avril 2016 (article sur Mbankomo), nous avions décidé qu’il était important que toutes les personnes impliquées dans notre projet de village intelligent se retrouvent sur notre site d’implémentation de la phase 1. Pour ce faire l’équipe de Montréal avait fait le déplacement pour le Cameroun et le 29 décembre 2017, nous avions donc toute la gang sur place: Martin Decelles (qui y allait pour la première fois), Joseph Atangana, Romeo Ngaba et Franck Nlemba.
Notre programme stipulait que nous allions tous nous rendre sur le site d’implémentation situé à Nguervoum , à 180 km de Yaoundé. Le trajet devrait donc durer normalement 2h , mais pour s’y rendre nous avons du faire environ 5h à cause de l’état de la route. Après une réunion de presque toute l’équipe permanente la veille de notre départ, j’ai remis un programme du voyage qui exigeait que tout le monde soit debout pour 5h du matin afin que nous puissions quitter Yaoundé au plus tard à 6h, évitant ainsi les embouteillages de la sortie de la ville.
Le Karibou, la voiture de la brousse
Nous venions du Canada et la chose la plus drôle que nous avons trouvée dès notre arrivée était le nom de la voiture qui était mise à notre disposition pour nos déplacements à l’extérieur de la ville par une famille amie : c’était un Land cruiser robuste et souvent utilisé par l’armée ou les ONG exerçant en milieu rural ; ils l’avaient baptisé « le Karibou » au vu de sa robustesse.
À 5h55 le « Karibou » était plein de tous les voyageurs partant de Yaoundé car nous allions récupérer le dernier en cours de chemin. Capable de prendre 9 places, nous étions déjà 8:
- Martin Decelles (notre consultant Canadien qui allait vivre une des aventures les plus excitante de sa vie lors du retour de ce voyage )
- Éric Nkamdem (Notre responsable administratif et personne ressource locale)
- Joseph Atangana (chargé de la planification qui n’était pas revenu au
- Cameroun depuis plus d’une dizaine d’années)
- Ayissi (notre contremaître qui allait découvrir son nouveau lieu d’affectation après Mbankomo)
- Charly (notre chauffeur tout terrain avec qui nous allons vivre toutes les aventures durant tout ce séjour)
- Jean Marie (personne ressource connaissant bien le village où nous nous rendions et qui devait nous servir de guide)
- Franck Nlemba (Coordonnateur du projet)
- Romeo Ngaba (Directeur des opérations)
Départ de Yaoundé à 6h, ambiance bonne enfant dans la voiture, le fait d’être parti tôt nous permet de rouler assez bien car pas d’embouteillage.
Nous arrivons à Obala à 6h15 et nous récupérons notre 9eme passager Narcisse Nemi qui est notre technicien agricole: nous sommes complet.
6h35: Nous avons quitté le goudron pour une route de poussière.
6h54: Nous arrivons au niveau du Bac de Nachtigal.
Il commence à fonctionner à partir de 7h30. Notre avance nous permet de faire un stop et de se rafraîchir le visage pour certains.
Le bac Nachtigal
C’est le bac qui assure la traversée sur le fleuve Sanaga au lieu-dit Nachtigal, sur la route qui relie Yaoundé à Ntui, chef-lieu du département du Mbam et Kim.
Equipe au niveau du Bac de Natchigal au Cameroun Juste avant la traversée
Nous sommes obligé de l’emprunter car c’est le chemin le plus court pour se rendre à Ntui qui est à 3h de route de notre destination. Chaque véhicule paie un droit de passage à 1000 Frcfa (2,50$) et les piétons et passagers embarquent gratuitement.
7h45 nous avons traversé le bac. Le trajet dure 14 mn.
8h15: nous arrivons à Ntui, chemin faisant, on y remarque 2 hôtels, une station service, un hôpital de district et des écoles. Nous sommes dans le centre ville du coin et le niveau de poussière augmente de plus en plus.
Nous sommes obligés de rouler vitres baissées car le karibou n’a pas d’air climatisé, il n’y a plus de différence de couleur entre les occupants, nous sommes tous marron. Grâce à notre excursion une nouvelle race est née. Nous traversons environ 6 villages qui jonchent la route principale que nous suivons, ils sont presque déserts car leurs habitants sont déjà allés dans leurs travaux champêtres. Nous croisons aussi des troupeaux de boeufs dirigés par des bergers venus du Nord Cameroun.
Image du chemin de brousse
10h35: Nous Arrivons à Nguervoum. C’est une petite localité d’environ 300 personnes, le village est construit des deux côtés de la route et comme pour les autres, les principales activités sont l’agriculture, la chasse et la cueillette. Dans sa population nous retrouvons quelques étrangers (non autochtones), qui se trouvent là principalement en tant qu’ employés des différentes fermes et plantations qu’on retrouve dans le coin.
En effet toute cette zone bien que difficilement accessible à cause de l’état de la route est très prisée car on y retrouve encore une forêt vierge et une terre très fertile.
Comme pour toute nouvelle arrivée dans le village, nous nous sommes dirigés vers la chefferie pour y rencontrer le chef et lui signaler notre présence. Après avoir passé quelques minutes avec ses notables et lui, nous avons décidé de reprendre le Karibou pour rejoindre le campement que notre équipe allait occuper et qui était situé à 20 mn à pied de notre site expérimental.
Le campement
Notre plus grande peur était de ne pas savoir où installer nos équipes lorsque nous allions débuter notre projet dans cette zone. Nous avons eu la chance de trouver un campement assez grand près de notre site, après un arrangement avec la propriétaire (que nous appelons Tata Yvette), il a été convenu que nous allons y loger notre équipe pour notre première année d’installation.
Trente minutes (30 mn) plus tard nous arrivons au Campement, le chemin était assez rocheux et parsemé d’herbe de savane. Enfin nous allons pouvoir nous poser quelques minutes avant d’aller découvrir à quoi ressemble le site.
Il est 11h45, nous devons avoir terminé le tout pour 14h si nous voulons arriver à temps pour traverser le bac de Nachtigal qui ferme à 18h au plus tard.
À suivre…
Article proposé par Roméo Ngaba