L’atelier de design-thinking

La technologie au service du bien commun

Animateurs :

André Fortin, conseiller en animation créative, innovation sociale et participation citoyenne.

Juliana Alvarez, Co-fondatrice IDE3S

L’atelier de design thinking animée par André Fortin, deuxième activité de la semaine, a été bien plus qu’une réflexion sur la manière de créer plus de ponts entre le milieu de l’innovation sociale et celui des technologies numériques. En 3h45 d’activité, c’est un pont dynamique entre différentes idées et, surtout, différentes personnes qui a été créé.

 L’atelier a débuté par un exercice de prise de connaissance : la clé humaine. Les participants ont pu créer un lien dès le début de l’activité en se passant tour à tour une clé anglaise et en se présentant les uns aux autres.

Une mini-conférence sur la définition de la créativité et les étapes du design thinking s’en est suivie. Selon André Fortin, la créativité serait le processus de réflexion conduisant à une idée nouvelle, tandis que l’innovation en serait la mise en œuvre concrète. La créativité fait ainsi appel à la combinaison d’informations et d’éléments existants que nous allons analyser afin de produire des idées puis à notre inconscient, lequel va permettre la maturité de ces idées et la bonification de la meilleure de ces idées.

Juliana Alvarez, Co-fondatrice IDE3S

Nous apprenons également que les règles de base de la créativité sont les suivantes :

Ne jamais dissocier la notion d’empathie du processus de créativité.

La critique est interdite.

Il faut produire un maximum d’idées.

L’imagination la plus folle est la bienvenue : il faut savoir travailler de façon non linéaire.

La nécessité de jouer avec les idées et de collaborer. Il s’agit d’écouter l’Autre et d’utiliser ses idées comme un trépied pour en améliorer la créativité, soit penser en « oui et… » et non en « oui mais… ».

Toujours travailler sur la flexibilité et la fluidité des idées. Une idée peut en amener une autre et les idées peuvent être étirées, adaptées, changées, afin d’en maximiser l’inventivité.

Il faut savoir être direct sur le processus de création et non sur le contenu de celle-ci.

Il faut noter que l’important, dans un processus de créativité est de contourner les barrières perceptibles (manière dont on voit les choses), culturelles (manière dont on doit faire les choses selon la société) et émotionnelles (manière dont on ressent les choses – la peur).

Quant à la définition du design thinking, celui-ci représente, en résumé, une façon créative de résoudre des défis grâce à une approche collective, au cadre de production d’une idée, à un processus structuré, à une attitude axée sur la curiosité, ainsi qu’à une culture d’exploration et d’expérimentation.

André Fortin, conseiller en animation créative, innovation sociale et participation citoyenne

Les participants ont ensuite été amenés à suivre un processus de réflexion utilisant plusieurs outils et exercices afin de répondre à trois thèmes et trois questions associées :

L’innovation ouverte: comment collaborer dans l’ouverture pour être plus performant ?

La confiance a été désignée par les participants comme étant le point central, la connexion permettant l’ouverture et la performance. Mais des réflexions et des interrogations ont suivi : est-ce qu’un système ouvert peut se reproduire ? À quel point faut-il ouvrir les données ? Peut-on parler de propriété intellectuelle ? Parle-t-on d’innovation ouverte en tant que processus ou en tant que produit fini ? Les avis étaient partagés et ces questions sont restées en suspens.

La technologie au service du bien commun : comment se réapproprier la technologie à des fins d’innovation sociale ?

Les participants sont partis sur le modèle de l’accessibilité et de la gratuité en mettant la technologie au centre de tous les acteurs de la société (gouvernements, entreprises, organismes sans but lucratif, individus).

 Pour se réapproprier la technologie à des fins d’innovation sociale, il faut ainsi maximiser l’inter-échange de savoir-faire, de connaissance et d’information entre les acteurs de la société. Il faut briser les frontières et créer un écosystème ouvert, inter-relié et où chaque élément doit avoir conscience des autres éléments. Le mot-clé : l’accessibilité. Là encore, le débat est ouvert.

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Le réseau humain : comment ouvrir les réseaux à d’autres influences dans une perspective de partage et de vision à long terme ?

Les réseaux humains ont été divisés en deux par les participants : le macro-environnement (grandes institutions, organisations hiérarchisées etc.) et le microenvironnement (communautés, individus, petites institutions etc.), lesquels doivent être ouverts et dynamiques l’un envers l’autre.

L’innovation doit partir des petites institutions et des communautés pour toucher les grandes et les influencer. L’information a été définie comme étant une « girouette » qui doit circuler sans contrainte du microenvironnement au macro-environnement et inversement. Un accent a été mis sur l’influence générationnelle, soit le partage d’informations entre les différentes tranches d’âge, dans une optique de développement à long terme. Ce modèle a également soulevé de nombreux commentaires et questionnements.